Cliché, banale, sans intérêt, "faire plaisir", "penser à", voici les qualificatifs habituellement employés pour décrire une carte postale. Pourtant, lorsqu'on reçoit une carte postale, on la met rarement à la poubellle après l'avoir lue. Cette photo qui a fait des centaines voire des milliers de Km pour venir terminer sa course entre nos mains mérite au moins de rester accrochée au mur de la cuisine ou posée quelque part avec d'autres document qu'on ne destine pas à la déchetterie. De temps en temps, on y jette un oeil plus insistant que d'ordinaire, en se disant qu'on aimerait bien aller y vivre dans cette carte postale. On se prend alors à rêver de voyager et de vivre dans cette photo accrochée au mur de la cuisine, parmi tant d'autres.
Ou alors on se prend seulement à avoir envie d'aller visiter aussi cette carte postale. Car on connaît les cartes postales, on vit dedans. Combien de fois la Côté d'Emeraude est elle envoyée de part le monde, par bouts de cartons timbrés? Qui ne s'est jamais entendu dire "vous avez bien de la chance de vivre dans une si belle région"?
Effectivement, nous avons le bonheur de vivre dans le petit cadre de carton qui fait rêver des milliers de personnes. Ce qui peut paraître extraordinaire pour certains nous apparaît tout à fait naturel, comme de passer voir la mer en sortant du boulot. Mieux que le métro ou les bouchons, c'est sûr. Pour un peu que vous découvriez une plage déserte, sans vent, avec des séries de vagues qui rentrent en ligne, bien ordonnées, de loin, vous vous dites que vous avez fait le bon choix, que vous êtes au bon endroit et que des milliers d'euros supplémentaires chaque fin de mois ne justifieraient en rien la privation de ce spectacle.
Sans attendre, on enfile la combinaison, on prend sa planche (toujours à poste dans la voiture), sa pagaie et direction l'eau ondulante pour une session de folie.
C'est exactement ce qui s'est passé pour nombre d'entre nous cette semaine. Une houle magnifique mardi soir, une marée tombant parfaitement calée avec les horaires de travail, un vent ayant su se faire oublier et des passionnés qui ont surfé un même après la nuit tombée.
Une soirée comme on en aimerait plus souvent. Mais finalement, pas si rare que cela. Il suffit juste de savoir profiter des avantages de la carte postale.
vendredi 8 octobre 2010
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PTT: Poursuivre Toute Tentation
RépondreSupprimerBien vu Seb, il faudrait être timbré voire à poste...restante... pour ne pas en profiter !
D'aucun dirons-nous, après l'envoi, je touche...la houle biensûr à portée de main !
Aloha
+1000
RépondreSupprimerIl existe un groupe Faceb... "j'habite là où vous venez en vacances"...sympa !
(Christophe - Gabelou)