dimanche 2 décembre 2012

Jersey - St Malo, un défi, une réussite.

L'idée avait effleuré certains membres de l'association mais après évaluation de nos chances de réussite, nous avions remis à plus tard, un jour, on verrait bien. Et on a vu!
On a vu Christophe Reischle nous annoncé qu'il allait le faire. Qu'il allait relier Jersey à Saint Malo en paddle, via les Minquiers. Soit 65 km de rame d'une traite, dans une zone où la houle et les courants sont assez délicats et où le timing est primordial. Et tout cela fin novembre. Ben voyons.

Enthousiastes à l'idée de la voir tenter et réussir ce défi, avouons que nous étions aussi un peu perplexe quant à la réussite du projet: Certes, nous savions Christophe capable, aucun doute là dessus mais le froid de novembre, les dépressions, la houle... nous avions un peu peur que les conditions météo n'anéantissent cet exploit. A noter que cette aventure a été réalisée en 12'6, ce qui rajoute encore de la difficulté.

C'est donc Jeudi dernier, le 30 novembre, que Christophe s'est élancé de Jersey avec un bateau accompagnateur, pour rejoindre St Malo, avec un vent de nord le poussant jusqu'aux remparts. N'y étant pas, laissons le soin à Christophe de raconter son aventure. Et encore une fois: Bravo, bien joué, chapeau bas!

Propos recueillis par Ouest France:


« Mardi 27 novembre, 12 h 30, moi et mon équipe levons l’ancre à bord de ma vedette d’assistance du port de Saint-Malo, direction le port de Saint-Hélier, situé sur l’île de Jersey à 33 milles (65 km) au nord. Déjà la traversée me laisse entrevoir le défi physique et mental que je vais devoir réaliser le lendemain ! 3 h plus tard, nous arrivons à Jersey sous la pluie 25 nœuds de vent de nord et personne en mer, c’est novembre !
Mardi toujours, 19 h. Point météo. Je me rends vite compte que les conditions annoncées pour ce mercredi sont chaotiques : vent de 30 à 35 nœuds et houle de 2 à 3 mètres ! No comment. Départ reporté au jeudi matin.
Mercredi 28, 18 h. Les prévisions sont beaucoup plus clémentes : vent de 15 à 20 nœuds et une houle de nord retombée à 1 m-1,50 m. Top ! Demain, à 9 h, je dégaine.
Jeudi 29, 9 h 45. C’est parti… Enfin ! Pour, au minimum, 6 h de rame si les courant et le vent ne tourne pas ! Début sous une grosse averse de grêle ce n’est pas très motivant, mais ma détermination de rejoindre la cité corsaire est sans faille.
Six dauphins
Jeudi 29, 12 h 30. J’arrive au fameux plateau des Minquiers. Mer hachée et démontée sans parler du courant ! Un truc de dingue… Heureux d’être en 12,6. Une heure plus tard, enfin du repos : soleil, courant de dos et surprise ultime… Six dauphins ! Encore 40 km.
Je profite au maximum de cette sublime lumière de cette houle et surtout d’être seul sans personne à l’horizon. Physiquement, je suis plus que bien, mais je ne pousse pas trop on ne sait jamais.
J’arrive entre l’île de Cézembre et le fort de la Conchée : plus que 6 km et la fin de cette magnifique aventure.
Encore 4 km, une formalité. Je suis dans mon jardin et dans moins de 30 minutes, je vais retrouver ma plage au pied des remparts et mes amis venus me soutenir et me féliciter.
Derniers mètres et je touche pied à terre… après 7 h de mer. »





C'est ça le SUP aussi: du rêve et de l'aventure. Merci Christophe pour ce rêve, vivement la vidéo.

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