mercredi 30 mai 2012

Coupe du monde La Torche Pro 2012, résumé.

Cette année, quatre membres de l'association avaient fait le déplacement pour cet évènement phare à la Pointe de la Torche, Finistère sud. 15 nations étaient représentées: France, Hawaï, USA (continent), Espagne, Allemagne, Brésil, Mexique, Italie, Grande Bretagne...
Cela a commencé par les trials, pour les vagues. Mais c'est plutôt la pluie et la tempête qui ont fait leur entrée avant les compétiteurs. Résultats: Une journée à la crêperie avec quelques sorties intempestives pour se rendre aux briefings annonçant un nouveau briefing plus tard pour finalement annuler. Avec 40 noeuds onshore, c'est tout ce qu'il y avait à faire. Mais les galettes et kouings étaient vraiment excellents.
Le lendemain, lundi 30 avril, le vent, toujours onshore, a baissé mais les vagues sont dans tous leurs états. C'est un vrai chantier. Il est 7h30 et Tristan Boxford, le boss du World Tour décide de lancer les hostilités. JP et moi passons dans les séries 5 et 3, respectivement. 16 séries de 15 minutes au total.
La mer est basse, les vagues ferment en bloc, il fait gris, du vent, il pleut... on est presque au mois de mai.
Nous regardons la première série. C'est chaotique: les compétiteurs passent l'ascenseur à plat ventre tellement ça remue. Certains n'arrivent pas à prendre de vagues de toute leur série et passent le plus clair de leur temps dans l'eau à se faire brasser. Où est le plaisir? Pas là. Après discussion, on décide de passer à côté, de rester à terre. Pas envie d'aller risquer notre matos dans ce capharnaüm de vagues. On regarde nos séries respectives se mettrent à l'eau et franchement, pas de regrets. Direction la crêperie! On prend les mêmes et on recommence. JP et Martin attaquent par une complète, je contre attaque directement par une oeuf fromage andouille en deux exemplaires! C'est bientôt le tour de Martin, nous quittons à regrets la chaleur de la crêperie.


Que ne découvrons nous pas en arrivant sur la dune? La mer est bien montée, la vent a faibli et le plan d'eau s'est lissé. Les conditions sont vraiment belles alors qu'une heure auparavant, c'était le bordel. C'est le jeu et c'est le même pour tout le monde!

On va regarder les autres et emmagasiner les belles images.




Vient ensuite le Na kama kaï, la compétition des moins de 16 ans à laquelle participe Martin. Tous les jeunes ont un sacré niveau. A ce jeu, martin s'en sort plutôt bien puisqu'il termine 8ème. De quoi laisser rêveur.




Le vendredi 4 mai, c'est la Race longue distance. Mais auparavant, soleil et petites vagues pour une session bien sympathique en surf, sur différents flotteurs:




La race donc. 20 km, de Quimper à St Marine, sur la rivière de l'Odet. Départ au plein pour avoir le courant dans le dos. Avec un gros coëfficient, cela fait en moyenne 4,5 noeuds de jus pour nous pousser. Simple ballade? Pas vraiment. Des paysages magiques, des courant porteurs mais aussi des contre courants très forts et de belles marmites déstabilisatrices par endroit. Une ballade très tactique finalement.




Le départ a lieu en plein centre ville de Quimper. La rivière est étroite et tout le monde n'a pas de place sur la ligne de départ. ça joue des coudes, le plan d'eau est vite agité. Quelques petits surfs sur le clapot et toute la meute fonce vers Ste Marine. Dès le départ la tactique joue. Certains ont étudié les cartes marines, d'autres pas. Et le chemin le plus court n'est pas forcément le plus rapide. Au premier virage à gauche, certains coupent, d'autres pas et ces derniers, en se rallongeant, doublent énormément de monde. Ils sont dans le lit de la rivière, la où le courant est le plus fort. Un indice pouvait aiguiller sur l'option: il y avait un quai de marchandises à droite, ce qui signifie que des navires marchands viennent accoster donc qu'il y a du fond. Vient ensuite une grande baie où il suffit de se caler dans le chenal pour suivre le courant avant que ça ne se resserre. Là, le courant prend des tours. Des marmites commencent à apparaître. Gare à la chute! Le paysage est splendide: des arbres, de la nature, des criques... On irait presque flâner dans les diverses bras de l'Odet mais quand on est en retard sur la meute, il faut avancer et rattraper, rattraper encore.
Certains se font bloquer d'un coup, après une pointe, pris dans des contre courants très forts. Ils ne peuvent que regarder les autres passer, trop contents de gagner des places mais souhaitant ne pas se faire avoir à leur tour, un peu plus loin, comme dans les vire courts, par exemple.



La meute est étirée mais va bon train. Avec 4,5 noeuds de courant favorable, les compteurs de vitesse s'affolent. L'Odet se dévale très vite et les premiers font les 20 km en moins d'une heure et demie. Sous le pont de Ste Marine, il s'agit de slalomer entre les bateaux au mouillage et ne pas rater le chalutier à virer avant de foncer sur la ligne d'arrivée. La marée continuant à descendre, le courant s'est renforcé. Le chalutier est en vue. Il faut l'enrouler au plus près afin de ne pas se faire déporter ensuite par le courant. Passé le bateau, un violent courant latéral manque de nous faire tomber. Il faut encore lutter pour ne pas se faire emporter et foncer vers la ligne sans se faire doubler par nos poursuivants.
Entre temps, malgré le rythme de course, les paysages magnifiques se succèdent: falaises boisées, criques, bras de rivière, baies... éclairés par un timide soleil.




Le lendemain est la dernière épreuve: la beach race. Cela consiste en une petite course par poules éliminatoires entre des bouées et dans les vagues. C'est du sprint. Du sprint fractionné. Pour les non sportifs, cela signifie qu'on est toujours à fond et qu'on casse le rythme plusieurs fois pendant la course. Cardiaques s'abstenir!!! c'est dur, très dur. On court, on rame, on stoppe, on repart, on rame, on stoppe, on repart...etc. Les surfs en grande planche sont très ludiques mais gare au matériel: Les collisions sont fréquentes aux bouées comme sur la plage.
Les meilleurs sont toujours les meilleurs, que ce soit en longue distance ou sur ce format de course. Kaï Lenny, Gaëtan Séné, Eric Terrien and co occupent les premières places. La finale est de toute beauté tant la lutte est acharnée. Eric Terrien colle Kaï Lenny jusqu'à la moitié du parcours avant de se faire rattraper à nouveau sur un surf puis de le redépasser en fin de vague. Eric vole littéralement. Ses coups de pagaies lui donnent une vitesse tout bonnement incroyable et on en prend de la graine. Sa technique est vraiment propre, nette et sans bavure, tout comme sa victoire.

De notre côté, nous avons été bien plus modestes. Sam et Martin ont passé plusieurs tours, ce qui est plus qu'honorable vu le niveau de la compétition. Pour une première coupe du monde, voilà des débuts très prometteurs.

La vidéo de la finale dans l'article précédant.



  
Une semaine bien remplie, très sympa, avec de belles rencontres, une belle région et des conditions pour tous les goûts. A refaire donc!

Photos Gwenn et JP

1 commentaire:

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